Guy Gavriel Kay

Le Fleuve céleste

Ed. L’Atalante, coll. La Dentelle du Cygne, 2016

Série « Les Chevaux célestes » (tome 2, précédé des Chevaux célestes)

Illustration : Leraf

Titre original : River of Stars (2013)


Quatrième de couverture :

Restaurons la gloire passée de la Kitai,
Reprenons nos fleuves et nos montagnes
Et offrons-les en tribut loyal à notre auguste empereur.

Voici l’histoire de Ren Daiyan, le fils d’un obscur archiviste d’une lointaine province de la Kitai. Il rêve de victoires et d’exploits ; il rêve de restituer à l’empire les Quatorze Préfectures tombées aux mains des barbares. Un long cheminement l’attend, mais vers quel destin ?

Car la glorieuse Kitai d’antan n’est plus et les cavaliers des steppes du Nord menacent son intégrité, sous le gouvernement de l’empereur Wenzong, mélancolique esthète, et d’une cour déchirée par des factions en conflit permanent que seule unit la crainte d’un coup d’État militaire.

C’est aussi l’histoire de Lin Shan, l’enfant unique d’un gentilhomme de la cour, cultivée plus qu’il n’est convenable à une femme. Si elle scandalise les bien-pensants, elle charme l’empereur par ses talents de poétesse. Farouchement indépendante mais bridée par sa condition, elle est l’image même d’une civilisation suprêmement raffinée mais en crise.

Je ne puis empêcher les feuilles de tomber.

Car c’est enfin l’histoire d’un monde qui s’apprête à basculer sous les étoiles du Fleuve céleste.

Après la Chine des Tang dans Les Chevaux célestes, c’est de la fin des Song du Nord, trois siècles et demi plus tard, que s’inspire Guy Gavriel Kay dans Le Fleuve céleste.


Références :

Site officiel de Guy Gavriel Kay : Brightweavings (en anglais).

Page consacrée à ce texte sur le site Web de L'Atalante : Le Fleuve céleste.

Au chapitre des belles lectures qui m'ont accompagné pendant la traduction de cet ouvrage, outre celles déjà recensées ici à propos des Chevaux célestes, citons :

Les Œuvres poétiques complètes de Li Qingzhao (laquelle a inspiré le personnage de Lin Shan), traduites du chinois par Liang Paitchin, dans la collection Connaissance de l'Orient, chez Gallimard.

Un autre recueil de poèmes de Li Qingzhao m'a également beaucoup séduit : Les Fleurs du cannelier, traduit du chinois par Zheng Su, interprété et présenté par Ferdinand Stoces, chez les incontournables éditions Orphée/La Différence.

Une des principales inspirations de Guy Gavriel Kay pour ce roman étant Au bord de l'eau de Shi Nai-an, je me suis nourri de sa traduction éclairée par Jacques Dars, disponible chez Folio. Les notes, nombreuses et passionnantes, m'ont notamment été d'un grand secours.

N'oublions pas non plus un précieux ouvrage de référence, cité au demeurant par l'auteur dans sa postface : La Vie quotidienne en Chine à la veille de l'invasion mongole de Jacques Gernet, aux éditions Philippe Picquier.

Plus anecdotiquement, à qui aura envie de s'attarder en Chine après la lecture de ce diptyque, je conseillerai volontiers la lecture de la série de Robert van Gulik consacrée aux enquêtes du juge Ti, qui se déroulent à la même époque que les événements évoqués dans Les Chevaux célestes.

Enfin, un merci tout particulier à ma consœur Marie-Christine Guyon, qui a attiré mon attention sur un ouvrage fascinant : Trois essais sur la traduction de Jean-François Billeter, aux éditions Allia. Cette réflexion sur les difficultés de la traduction de la poésie chinoise m'a apporté un éclairage extrêmement enrichissant que je me suis efforcé de garder à l'esprit pendant mes propres travaux.